La transhumance des ruches se fait du printemps à l’été, la nuit, lorsque les abeilles sont au repos à l’intérieur des ruches, pour ne pas se faire piquer. Souvent, on part de la garrigue, ou du tournesol dans la plaine, pour aller plus haut, vers le tilleul et les sapins. D’un rucher à l’autre, les ruches sont transportées, autrefois à la main, aujourd’hui à l’aide d’un camion grue, pour aller chercher de nouvelles ressources pour les abeilles. Ainsi, en fonction des floraisons, grâce aux apiculteurs, les abeilles voyagent. C’est ainsi que l’on peut récolter du miel issu de différentes variétés florales. Tilleul, acacia, toutes fleurs de montagne, framboisier, romarin, en fonction de l’altitude et de la période, Le Rucher de l’Ours est une petite entreprise de l’Aude qui pratique la transhumance des ruches depuis 1975. A deux ou parfois seul, l’homme travaille la nuit, muni de sa combinaison, loin de la fureur des villes, il semble œuvrer sur une autre planète, celle où l’on vit au plus près de la nature.
Il est tard, il n’y a personne sur les routes, on est seuls dans la forêt, on vit à la lumière des phares. On se sent ailleurs, et on sent qu’on fait quelque chose d’important, d’essentiel. On est costumés, et je trouve ça drôle. Les apiculteurs eux transpirent parce que les ruches sont lourdes. Ils allument l’enfumoir qui permet d’inciter les abeilles à rentrer à l’intérieur des ruches, pour ne pas qu’elles se perdent pendant le déménagement. Ensuite il faut tout amarrer consciencieusement au camion, et surtout ne pas oublier une ruche dans la nuit.
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