A Madagascar, existe une tradition millénaire, celle des combats de coqs. Tous les dimanches, un peu partout dans le pays, des hommes se rassemblent autour des différents terrains que comptent les villes, pour y passer la journée. C’est la distraction favorite des hommes malgaches. Ici à Tamatave, la deuxième ville du pays, de 11h à 17h environ, une journée normale de combats de volatiles, où les petites coupures coulent à flot. Un business juteux pour les organisateurs qui empochent en une journée ce que d’autres mettent une année à gagner. Roberto est policier mais son maigre salaire ne lui permettant pas de survivre, il s’est lancé dans l’élevage et l’organisation de combats de coqs. Les propriétaires des meilleures bêtes pourront empocher quant à plus d’1 million d’ariary soit près de 300 euros, dix fois le salaire minimum. En plus d’attirer les joueurs, cette attraction distrait les hommes originaires de tous les milieux sociaux. Les avocats, les médecins, comme les petits paysans et les vendeurs de rue se retrouvent tous autour du ring.
Alors que l’ambiance de la fin de matinée est plutôt paisible, la journée termine dans l’agitation et les cris. En fin de journée, l’alcool a fini par apaiser les esprits. Certains repartent déçus et fauchés, alors que d’autres s’en iront satisfaits, mais tous reviendront, car ici comme dans la vie, la roue tourne.
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